Alors qu’elle organise une collecte de fonds pour l’Hôpital Psychiatrique de Melen jusqu’au 5 septembre, on a parlé réseaux sociaux, pression mentale et de stress post-traumatique avec l’influenceuse et Manager Magali Palmira Wora.

1. En tant qu’influenceuse, comment gères-tu ton rapport avec les réseaux sociaux ?
Si on définit une influenceuse comme une personne qui a un parcours qui peut servir de modèle, alors oui je suis une influenceuse. Et mon rapport avec les RS vu sous cet angle reste, majoritairement, professionnel.
D’ailleurs, en 2010, je fais ma première campagne digitale sur Facebook pour le projet Airtel One8, où il y avait Maât Seigneur Lion. Je gérais et payais une équipe de personnes qui avaient pour mission de faire des posts Facebook et de faire du buzz autour de l’enregistrement du titre Hands Accross The World. Je l’ai également fait pour Coke Studio ou bien pour le titre Particular de Major Lazer & DJ Maphorisa. C’était des projets qu’on articulait avec des équipes Sud-Africaines et nous étions clairement déjà précurseurs sur ce modèle économique.
2. Penses-tu que les réseaux sociaux puissent générer une pression mentale chez les utilisateurs ?
Il est indéniable que les réseaux sociaux mettent une pression mentale. D’une part, l’utilisation non encadrée de ces plateformes fait émerger des dérives de comportements bestiaux inédits. Derrière un écran, les gens se permettent des propos les plus abjects pour le plaisir de la méchanceté gratuite.
D’autre part, sur les réseaux sociaux, la culture du paraître domine les quotidiens. Beaucoup sans distinguer le vrai du faux vont tenter de vivre en fonction de cette culture du paraître.
3. As-tu déjà vécu une expérience stressante sur les réseaux ?
Beaucoup me connaissent à cause d’un bad buzz qui m’a fait expérimenter des phases de stress post-traumatique dont j’évite d’en parler car ce n’est pas lié à un évènement gaie.

4. Quel est le RS sur lequel tu te sens le plus à l’aise et « safe » ?
Instagram ! Là-bas, pas d’images choquantes, pas de corps d’accidentés, pas de cadavres ni de serpents sur les corps des gens, pas d’images glauques. Mais j’aime aussi Instagram parce que c’est l’une des plateformes préférées des anglo-saxons.
5. Tu lis les commentaires te concernant ?
Des fois oui, des fois non. Durant mon bad buzz je ne les lisais pas. Les admins sur ma page Facebook géraient tout. Mais les gens m’identifiaient quand même sur mon compte personnel que j’avais à l’époque. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai fermé ce compte.
Je suis plus au contrôle de mon Instagram, mais pas vraiment de ma page Facebook.
6. Tu nous donnes un conseil pour survivre face à la pression sur les réseaux ?
Si ça peut aider quelqu’un, moi j’ai mis en sourdine toutes les notifications des réseaux sociaux où j’ai un compte. Je réponds aux messages quand je peux.
Ensuite, réduire le nombre de réseaux sociaux sur lesquels on est présent et garder à l’esprit que les réseaux sociaux ce n’est pas la vrai vie.