Rien ne semble pouvoir arrêter le fils de Maman Happy, pas même la cavale aux allures de pétard mouillé lancée par certains gabonais déçus à tort ou à raison de sa participation au concert Le show des vacs organisé par le gouvernement.
Pour preuve, il est de retour avec un nouveau single, J’allume Mon Speed. S’il reste fidèle à son style, l’artiste dit ne pas faire l’apologie de la consommation de cannabis. Par contre, ce nouveau single me donne une sensation de déjà vu, ça rappelle forcément Don’zer et son tube Goudronier.
Peut-être que le « clash » silencieux entre les deux artistes, encouragé par les réseaux sociaux après la prestation très remarquée de Don’zer à Entre Nous Bar influence mon jugement mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser qu’il s’agissait d’une version 2.0 de Dadado boit les Kobolo.
Cette première impression passée, le texte a commencé à m’interpeller sous un autre angle. Dans sa chanson, L’oiseau Rare dit : « C’est vous les grands gens, c’est vous qui gardez les frontières mais vous me demandez ceux qui font rentrer de dack ». Il rajoute : « Les gangman qui me mayent là, eux même ils buy le speed, ils sont rentrés au nien pour mayer leurs frangins du pivot ».
Ces mots m’ont laissé assez perplexe car il remet littéralement en question l’efficacité et la moralité des agents des forces de l’ordre. Il s’agit même d’une critique plus que frontale. C’est bien la première fois qu’un artiste de cette nouvelle vague d’artistes gabonais se le permet. Je suis d’autant plus perplexe que les gens ne remarqueront certainement pas et vont juste s’ambiancer.
Les internautes qui réclament des prises de position de la part du Fils de Maman Happy ne sont-ils pas entrain d’obtenir ce qu’ils veulent sans même s’en rendre compte ? De façon complètement subtile, L’oiseau Rare serait-il devenu un artiste « engagé » ? C’est la question que je nous pose.
