On l’a connu en photographe, vidéaste et dans le rôle de Papa Antantan, aujourd’hui Mister Badeking change de nom et enfile un nouveau costume, celui de Billy Kopeke, le stand upper. Il nous parle de sa nouvelle carrière, de ses inspirations et de sa vision de l’humour au Gabon.
De photographe, comédien à stand upper… Tu nous expliques ?
Je me suis officiellement lancé en 2020. J’ai fait le Defunzu Comedy Club, c’était un atelier de formation avec Omar Defunzu et il nous a appris les codes de l’humour et de l’écriture. J’aime le fait que le stand up soit aujourd’hui une forme d’expression de plus en plus vulgarisée en Afrique. C’est une façon de faire passer des messages, de raconter sa vie mais de façon édulcorée et fun. J’aime les humoristes qui me font rire et après qui me laissent quelque chose dans la tête, de quoi méditer.

Pourquoi Billy Kopeke ?
Billy Kopeke est un nom d’emprunt pour le stand up. Je ne voulais pas qu’on m’appelle Mister Badeking, c’était très important pour moi de dissocier ces univers. J’utilise ce nom pour faire passer mes expériences personnelles. Mon public me découvrira à travers des noms différents. J’ai créé ce personnage qui est très important pour moi. J’aime les noms d’emprunt.
Content de te retrouver sur Canal + ?
Ça m’a fait énormément plaisir de me retrouver sur Canal+. En tant que réalisateur, producteur et acteur indépendant, y arriver par mes propres moyens, me met en confiance. Pour moi Canal+ est une porte d’entrée pour une visibilité un peu plus grande, au niveau national et international. On espère que ça va donner quelque chose.
Tes inspirations ?
Fary, qui est un stand upper français. j’aime sa qualité d’écriture que je qualifierais de chirurgicale. Ça demande une certaine intelligence pour pouvoir comprendre, et pour moi un bon spectacle de stand up te laisse de quoi réfléchir. J’aime aussi Panayotis Pascot pour son jeu. Roman Frayssinet, pour moi c’est le best, j’aime beaucoup son univers et sa capacité à prendre des faits du quotidien et nous donner une autre perspective des choses. Et pour finir, Kyan Kojandi, le réalisateur de la série Bref qui fait aussi du stand up. J’espère un jour me retrouver sur scène avec l’un d’eux.

Un dernier mot ?
Mon objectif sur le plan national est de montrer que le Gabon a des humoristes qui peuvent faire un stand up intelligent, assez recherché et avec de la substance, pas juste des blagues ou un humour traditionnel. Dans la nouvelle vague d’humoristes, il y en a qui ont une écriture assez intelligente et je pense que c’est ça l’avenir du stand up. Je ne le dis pas pour dénigrer l’humour traditionnel qui fonctionne encore très bien, des humoristes comme 2 Kolas ou encore Dibakou continuent toujours de nous subjuguer.