On vous a concocté une sélection d’œuvres à (re)découvrir d’auteures féminines africaines sur la question du féminisme. Chacune d’entre elles, avec des récits et des styles différents , offrent aux lectrices et lecteurs, un regard sur soi mais plus encore, tout autour de soi.

Une si longue lettre, Mariama Bâ, 1979.
Ce roman épistolaire est un grand classique de la littérature africaine et n’est plus à présenter. Poignant et saisissant, Une si Longue lettre, dresse le portrait d’une société sénégalaise mais plus encore, d’une réalité africaine. Ce portrait pourrait paraître lointain au vu de la date de publication de l’œuvre (1979) mais quand on voit les thématiques qui y sont dépeintes, on se rend compte de son intemporalité. Patriarcat, réflexion sur la condition féminine en Afrique, sororité mais surtout résilience, sont au cœur de cette longue lettre.
Ce roman culte est une ode à la femme africaine et une source d’inspiration pour de nombreuses femmes.
Chère Ijeawele. Un manifeste pour une éducation féministe, Chimamanda Ngozi Adichie, 2017.

Procédé littéraire similaire à l’œuvre précédente, Chère Ijeawele est une lettre que l’auteure adresse à son amie, Ijeawele, qui vient de devenir mère. Celle-ci lui demande des conseils afin d’offrir à sa fille une éducation féministe. On y suit l’auteure, qui, à travers 15 suggestions pour éduquer cette nouvelle-née, va s’attaquer à différents aspects de nos sociétés qui dictent le comportement et les actions de la femme.
C’est avec bienveillance que ce livre nous apprend à aller au-delà des injonctions du genre. Qu’il nous dévoile l’importance de donner confiance aux filles. Qu’il nous montre la nécessité du rôle du père dans l’éducation de l’enfant, et qu’il nous propose des pistes afin d’inculquer dès le plus jeune âge l’égalité des sexes.
Plus qu’un recueil de conseil adressé aux parents, Chère Ijeawele est un appel à un questionnement collectif sur nos acquis et comportements en société.
L’autre langue des femmes, Léonora Miano, 2021.

L’ autre langue des femmes est un voyage éclairant et riche qui veille à déconstruire la parole féministe occidentale comme seul et unique parole. Cette œuvre donne la parole à ces femmes ayant marqué l’histoire de l’Afrique Subsahérienne. À ces femmes qui ont su mettre en pratique leurs propres conceptions de la sexualité. Mais surtout, à ses femmes qui n’ont pas attendu l’occident pour exister, car le féminisme est présent en Afrique depuis bien longtemps.
Ce recueil invite à plus de considération de la parole africaine, revendiquant l’idée qu’il n’y a pas un seul féminisme, qui lui serait basé sur une lutte contre les inégalités de genres, mais des féminismes. Ceux-ci, prennent en compte les réalités de chacune et met en avant chaque parole.
Par quelle oeuvre tu commencerais bien ?